Une TI pour les gouverner tous !
En fin de 3ème mon professeur de math nous avait fait une initiation à la programmation sur calculatrice, mais il aura fallu attendre la 2nde pour que j'aie ma première calculatrice programmable, une TI-80 ! C'est cette année là que j'ai découvert le TI-BASIC, mon premier langage de programmation. La TI-80 avait la particularité de ne pas posséder de prise pour l'échange de données et j'ai donc tout tapé à la main, sur un clavier de calculatrice, de mes simples programmes anti-sèche jusqu'à une copie de SimCity !
Alors que certains ne se servaient du menu PGRM que comme d'un simple bloc-note, j'expérimentais dans mon coin les possibilités offertes par ces mini-ordinateurs autorisés en cours. J'ai alors créé des programmes avec des menus de sélection, et un affichage de plus de huit lignes de haut et onze caractères de large. Une révolution pour l'époque ! Mon entrée en 1ère s'est accompagnée d'une TI-82, avec cable de transfert et j'ai dès lors pu codé sur ordinateur - avec la capacité de faire du copier-coller !
Dès lors, mes programmes, pour math, physique, chimie, sciences de l'ingénieur, spé math, étaient signés et non modifiables - une petite option qu'autorisait aussi le logiciel de programmation TI. S'est instauré un vrai monopole du programme anti-sèche, et j'étais assez fier d'apprendre par mon petit frère que trois ans après mon BAC, ils étaient toujours en circulation au lycée ! Le logiciel s'est émancipé de son créateur !
La culture du défi
En parallèle de cette industrie du programme TI, j'ai également appris la programmation au sens plus large du terme, avec l'algorithmique et le BASIC, en Sciences de l'Ingénieur. J'avais alors déjà quelques facilités, et lorsqu'il a fallu en Terminale programmer notre robot pour un concours, je m'y suis attelé sans rechigner. Je me souviendrai toujours de la discussion avec mon professeur de l'époque :
- Vous pouvez soit le programmer avec un language graphique, soit en C. Moi je vous conseille le C.
- Mais monsieur, on a jamais fait de C, et on a que quatre semaines !
- Hé ben, c'est assez pour apprendre.
Voilà pour ma première incursion dans un langage de programmation un peu plus usité. Autant dire qu'en quatre semaines, à raison de deux heures de TP par semaine, il a fallut bosser chez soi et que certaines notions ont été passées sous silence - ah, les pointeurs !
Curiosité et créativité
Voilà selon moi les maitres mots du développeur passioné. Je vois la programmation comme un art ! On part d'une feuille blanche et chaque petit morceau de code que l'on ajoute donne davantage de vie à l'oeuvre finale. Je pense que c'est ce qui ma toujours plu dans la programmation. J'aime aussi l'idée de dire qu'en informatique, rien n'est impossible. Avec un peu de temps et de persévérence, il existe toujours une solution à notre problème, il suffit de la trouver, ou de la créer.
Ces deux facettes, je les aient travaillées à l'université où on nous montre de nouveaux
outils, de nouvelles méthodes ; où on nous apprends à ne pas se cantonner à ce qu'on connait.
Je me rappelle d'un des meilleurs cours que j'ai suivi, en 2ème année de
Licence : Création et Réalisation d'une Application. Vous avez quatres mois pour
développer l'application de votre choix.
On peut difficilement faire plus simple
comme consigne ! Les encadrants étaient toujours là pour nous pousser à creuser notre idée,
et grâce à
Stellody
, j'ai découvert GTK+, OpenGL, FMod, SVN et j'en passe !
Une expérience enrichissante mais peu attrayante
Avec le temps, mon projet professionnel s'est affiné, et en fin de Licence, j'étais bien décidé à faire un master professionnel axé développement logiciel (génie logiciel, génie informatique, etc.). J'ai eu la chance pour ma 2ème année de Master de décrocher une alternance. À moi le boulot de développeur logiciel ! Mais voilà, après moins de six mois, je m'ennuie ; trop peu d'initiatives à prendre, aucun gros défi, mon job consiste à implémenter les idées des autres...
C'est en en discutant avec ma tutrice pédagogique - très présente et prévenante - qu'elle m'oriente vers une thèse, à l'instar de certains membres de ma famille. S'ensuit une longue quête de la thèse parfaite, et autant dire que la Master professionnel n'aide pas dans ce cas là... De nombreuses thèses sont pourvues au sein même des laboratoires, suite aux stages des étudiants en master recherche, sans qu'aucune offre ne soit publiée.
Une réponse qui s'est faite attendre
Lors de ma présentation de fin d'année, fin juin, je ne sais pas encore si je serais en thèse l'année prochaine. Mais grâce à ma tutrice qui m'a mis en relation avec certaines de ses connaissances, j'ai obtenu un sujet très interesssant, début juillet, soumis à l'obtention d'un financement. Après trois semaines de marathon administratif, nous apprennons que la demande de financement est refusée, le projet tombe à l'eau...
Je continue mes recherches, bien décidé à trouver le poste idéal d'ici la rentrée universitaire, mais il faut bien avouer qu'en plein mois d'août les réponses se font rares... Il faudra attendre la fin du mois pour que je sois contacté par un collègue, d'un collègue, d'un collègue de ma tutrice proposant une thèse à pourvoir pour l'année à venir. Le sujet, bien que loin de ce que je cherchais à la base, m'intéresse, je postule sans hésiter.
On est reparti pour un marathon de tois semaines, entre la constitution du dossier et les entretiens. Dernière ligne droite, nous ne somme plus que deux en lice. Évaluation avec mise en condition : j'ai une semaine pour lire un article scientifique en lien avec le sujet, en anglais, et en faire une rapide présentation de synthèse au projet entretien. Pour quelqu'un qui n'a jamais fait de recherche, l'exercice est nouveau, et j'y mets du coeur.
Résultat, je suis retenu ! Encore un mois de patience pour finir toutes les démarches
administratives, et voilà maintenant cinq mois que j'ai intégré le labo.
C'est bien beau tout ça, mais ça vous dit toujours pas ce que j'y fais dans ce labo, mais ça
ce sera pour un prochain billet (qui ne devrait pas tarder).
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